Nicolas Sarkozy placé sur écoute

Le Point.fr a écrit:Le Point.fr - Publié le 07/03/2014 à 17:34

Sarkozy sur écoute : le PS dénonce un "scandale d'État"

Des conversations de l'ex-chef de l'État avec son avocat laissent penser qu'il pourrait s'être rendu coupable de trafic d'influence.

Le Parti socialiste a estimé qu'il y aurait un "scandale d'État" s'il était avéré que Nicolas Sarkozy et son avocat s'étaient rendus coupables de trafic d'influence comme le soupçonne la justice. Une conversation téléphonique entre Nicolas Sarkozy et son avocat Me Thierry Herzog est à l'origine d'une enquête judiciaire lancée le 26 février pour trafic d'influence. L'ancien chef de l'État a été placé sur écoute à la demande des juges enquêtant sur les accusations de financement de sa campagne présidentielle de 2007 par la Libye de Muammar Kadhafi. Ces écoutes ont conduit à la découverte de contacts entre MM. Sarkozy et Herzog et un haut magistrat du parquet général de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, qui aurait pu être sollicité pour les renseigner sur une procédure liée à l'affaire Bettencourt, selon la même source.

"Système clanique"

"Les informations publiées ce jour par le quotidien Le Monde, et selon lesquelles un magistrat est notamment suspecté d'avoir informé secrètement Nicolas Sarkozy des développements judiciaires de l'affaire Bettencourt, sont graves et stupéfiantes", écrit M. Assouline dans un communiqué. "Si la véracité des écoutes pratiquées sur les téléphones de MM. Sarkozy, Herzog, (ses proches et anciens ministres Claude) Guéant et (Brice) Hortefeux venait à être établie, il s'agirait d'un scandale d'État, qui acterait l'état de décomposition avancée d'un système clanique, qui a beaucoup abîmé notre démocratie. Mais justement parce qu'il s'agit d'une instruction judiciaire en cours et qui met en cause ni plus ni moins qu'un ancien président de la République, il faut observer une certaine retenue", ajoute-t-il.

"Blessures démocratiques"

Selon M. Assouline "en une semaine, l'UMP aura tout de même infligé aux Français une série de blessures démocratiques, que ce soit avec l'affaire Copé ou l'affaire Buisson. Plongée depuis deux ans dans des règlements de comptes terribles, la droite nous offre un spectacle affligeant, qui ne servira que les adversaires de la République."

"Si les faits" évoqués dans Le Monde "étaient avérés, ce serait un véritable scandale d'État", a à son tour affirmé le premier secrétaire du PS Harlem Désir, lors d'une déclaration à la presse au siège du parti. Qu'il s'agisse de "violation du secret de l'instruction", "de pression sur des juges", d'entrave "à la conduite d'enquêtes judiciaires, tout cela serait une affaire d'une exceptionnelle gravité", a-t-il dit. Selon lui, c'est "d'ailleurs révélateur d'un comportement clanique autour de Nicolas Sarkozy vis-à-vis des institutions, mettant en cause le fonctionnement normal de l'État, et en particulier la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice".

Samson - Gesves a écrit:le plus drôle étant encore que c'est chez les personnes aisées qu'il est le plus populaire à 28%

Samson - Gesves a écrit:e qui m'impressionne le plus, c'est encore l'"amateurisme" qui semble avoir été de mise durant cette feu "République des copains" : Hortefeux sous écoute se renseignant sur l'affaire Takiedine, Claude Guéant détournant les primes policières et fraudant le fisc en toute quiétude, Eric Woerth vendant l’hippodrome du Bois du Vincennes, Christine Lagarde organisant l'arbitrage des intérêts de Tapie ou Patrick Patrick Buisson égarant des enregistrements "compromettants", ..., nul ne semble avoir été à même d'évaluer la pleine mesure des risques pris ni du minimum de précautions nécessaires à s'en prémunir.

Samson - Gesves a écrit:Le Français n'étant guère connu pour son humour, ce qui explique probablement les cris d'orfraie de la gauche.

Samson - Gesves a écrit:Et la corde de l'humour, qui n'a jamais été le fort de Sarkozy, risque plutôt de jouer contre lui!

le ber a écrit:Ce qui me frappe dans cette histoire, au-delà du vaudevillesque "c'est pas moi c'est lui", c'est la pratique désormais quasi généralisée d'écoutes sur tout les adversaires sans que les principaux bénéficiaires politiques soient mis au courant... ;-)))